Le pedigree n'est pas un simple " papier " d'identité, c'est l'attestation du niveau de sélection du chien auquel il appartient. On y lit les origines de tous les ancêtres de son compagnon.
Les chiens de race sont tous inscrits à un livre généalogique reconnu par le ministère de l'Agricrulture de leur pays d'origine. Le pedigree qui en témoigne est un document qui peut se présenter sous différents formats, mais comporte toujours la mention < Lirvre des origines >, suivie du nom du pays de provenance, de la fédération canine et du logo de la FCI (Fédération cynologique internationale) pour les fédérations adhérentes.
Ainsi aux Pays-Bas ce registre porte le nom de NHSB (Nederlands Honden Stamboek), au Portugal celui de LOP (Livro de origens português) et en France LOF (Livre des origines français). Il est géré par la SCC (Société centrale canine). Tout cela est bien établi, et la FCI, qui compte quatre vingt-trois membres et partenaires, fêtera ses cent ans à Paris, à l'occasion de I'Exposition mondiale de 2011.
Un pedigree est délivré à tout chiot d'une portée dont les deux géniteurs sont inscrits à un livre généalogique officiel.
Une lice doit être inscrite sur celui du pays où elle met bas, l'étalon pouvant être " étranger ". Le pedigree est définitif presque partout dans le monde. La France fait figure d'exception, puisque les chiots sont inscrits provisoirement au LOF avec délivrance d'un < certificat de naissance >. Celui-ci authentifiant la filiation du sujet, on pourrait croire à une simple tracasserie administative.
Lorsque le chiot aura atteint l'âge adulte, un an ou quinze mois pour les retrievers et quelques races ibériques, il devra passer un examen de << confirmation >> devant un expert qualifié par la SCC. Il s'agira alors de vérifier que le chien présente bien les caractères de sa race. Un épagneul breton sera disqualifié si sa taille sort des limites du "standard" ou s'il possède des yeux tès clairs, ou présente des ergots, même rudimentaires, ou si son caractère est agressif.
Il ne recevra pas le pedigree lui permettant de reproduire des chiots incrits au LOF. En revanche, si le même animal est destiné à l'exportation, il pourra lui être délivré un << pedigree export >>, puisque la << confirmation >> n'existe qu'en France. À l'inverse, il convient de faire confirmer un chien importé, bien que les standards soient régis par les associations de races des pays d'origine (la Suisse pour le bruno du Jura).
Sur le pedigree, le nom d'un chien est souvent accompagné d'un " affixe ". accolé à son nom, après pour les affixes francophones (Champion du Bois des Amourettes), avant pour les affixes anglophones (Beautifull Dogs' Basil), c'est la << marque >> de l'éleveur,qui a été déposée auprès de la FCI.
Le plus intéressant demeure qu'en examinant les affixes qui figurent dans sa généalogie on peut connaître les différents courants de sang qui coulent dans les veines de son compagnon.
Le document comporte l'arbre généalogique du chien sur trois ou quatre générations, selon le pays d'émission. On peut y lire le numéro d'inscription au livre des origines de tous les ancêtres qui y sont portés. Ainsi, pour un pointer, on peut distinguer des aïeux nés en Belgique (LOSH) ou en Italie (LOI).
Pour chaque ascendant figurent les certificats obtenus en travail et les titres internationaux et de champion de France, en exposition ou en travail.
Mentionné en abrégé, comme IGQ pour " Champion international de grande quête", ou CS pour "Champion de France de conformité au standard" il peut être difficile de le déchiffrer, mais un tableau des abréviations figure au dos du pedigree.
Le pedigree donne aussi la valeur de chacun des géniteurs dans l'échelle de cotation de sa race.
Cela va de 1 à 6, 3 pour un sujet < excellent >, 4 pour un reproducteur " recommandé ", 5 et 6 soulignant sa capacité à transmettre ses mérites à sa descendance. Peuvent enfin figurer divers stades de maladies génétiques. Jusqu'alors était surtout précisée la dysplasie de la hanche, mais bientôt trois tares pourront être inscrites pour chaque race.
Dernier détail, en cas de décès accidentel du chien, la somme versée par l'assurance sera souvent plus élevée si l'animal avait un pedigree.
Claude Rossigol
Le chasseur français/octobre 2010
Les autres papiers du chien
Un animal de compagnie doit posséder :
- sa " carte d'identification", avec tatoué à l'oreille ou à la cuisse, ou celui du trampondeur electronique appelé puce ou " microchip ".
Il 1ui faut aussi un "carnet de santé " ou un " Passeport européen pour animaux de compagnie".
- Lors de toute transaction, même gratuite, le cédant doit fournir une " Attestation de vente" ou une facture mentionnant la date de l'accord, les coordonnées des deux parties, le sexe et la race du chiot, sa couleur et sa variété, son nom, sa date de naissance, son numéro d'identification et d'inscription au LOF ou le numéro du dossierde la déclaration de portée auprès de la SCC, le prix et le mode de règlement.
- S'il y a lieu, des conditions particuliaires de vente peuvent y figurer.
Ansi, s'il est précisé que le chien est destine à la chasse, aucun problème n'altérant ses capacités à chasser ne pourra être reproché au vendeur.
- Sachez que ce contrat de vente est le seul titre de propriété reconnu en justice. Ni le pedigree, ni la carte d'identification ne peuvent le remplacer.