Comment vacciner efficacement ?
La vaccination est essentielle chez le chiot dès son plus jeune âge, et ce pour le prévenir des maladies présentes dans l'environnement où il naît.
Les protocoles ne sont malheureusement souvent que très approximatifs, or il est crucial de les respecter afin de tirer le meilleur parti de chaque vaccin.
Il est indispensable de vacciner au plus tôt des chiots vivant dans un chenil où la pression infectieuse est élevée. La parvovirose et le carré sont les deux pathologies pour lesquelles le chiot doit être vacciné très jeune.
En effet, si des épisodes de parvo ont eu lieu dans un chenil, il est indispensable de vacciner les chiots dès 5 ou 6 semaines grâce à un vaccin surtitré (Pri-modog® ou Parvodog® par exemple) et de répéter les injections toutes les 3 semaines et ce, jusqu'à 12 semaines.
En effet, la transmission de l'immunité(des anticorps) aux chiots par le placenta et par le colostrum (le premier lait de la chienne) interfère avec la vaccination.
Cela va poser problème pendant une période appelée «trou immunitaire». Or on ne peut pas prévoir quand va survenir cette période (variable pour chaque chiot au sein d'une même portée), c'est pourquoi on espace les injections de 21 jours. Ainsi, il y a continuellement des particules vaccinales chez le chiot.
Attention aux adultes qui sont souvent des porteurs sains, ils excrètent le virus.
Si le chiot n'a pas été vacciné avant, lui administrer une dose unique surtitrée à 12 semaines. Ensuite, on effectue un rappel une fois par an, avec un vaccin classique.
Si le chiot est infecté, comme dans toutes les autres pathologies (la rage étant l'exception), la vaccination est inutile. Aussi, si le chiot se fait vacciner alors qu'il est en incubation, la maladie se déclarera. Et ce n'est pas la faute du vaccin comme on est tenté de le dire. Il est heureusement inoffensif.
Source iconographique : www.chien.nozamis.com
Le carré (Distemper) (C)
C'est une maladie virale pouvant être mortelle et provoquant des atteintes respiratoires, digestives,urogénitales et nerveuses. Elle touche les chiots à partir de 8 semaines. Les chiots atteints gardent fréquemment des séquelles (ex : épilepsie, absence d'émail dentaire).
Une primo vaccination est envisagée vers 7 à 8 semaines puis le rappel est administré à 12 semaines. Un rappel est fait chaque année. Le plus souvent, on vaccine les chiots à 2 mois, mais il est judicieux d'attendre que le chiot ait 3 mois pour lui injecter le CHPL classique car à ce moment-là on est certains que le trou immunitaire est passé. Il ne faut surtout pas oublier le rappel 4 semaines plus tard. Ensuite, un rappel annue suffit.
Le CHPL protège de la maladie de carré et la parvovirose mais aussi contre l'Hépatite infectieuse canine ou maladie de Rubarth (H). Elle se fait de plus en plus rare grâce à la vaccination.
Cette pathologie se rencontre chez le chiot âgé de moins de 2 semaines : les animaux ne présentent pas de symptômes et meurent subitement 3 à 6 jours après un épisode de fièvre. Dans ce cas, l'ensemble de la portée n'est pas forcément atteint. Des chiens de moins d'un an peuvent présenter la forme nerveuse de la maladie. La vaccination doit être faite après 12 semaines, si elle a été effectuée avant, elle doit être répétée.
La leptospirose
C'est une maladie bactérienne qui touche le chien, le renard et l'homme. Les symptômes sont peu spécifiques : diarrhées hémorragiques, vomissements et fièvre. La mort survient dans 30 % des cas que le chien soit traité ou non. La maladie peut évoluer en insuffisance rénale. Le chien se contamine au contact de l'urine de rongeurs (rats, mulots, souris...) ou en buvant de l'eau croupie. Comme il est difficile de contrôler la qualité de toute l'eau ingérée par les chiens, la vaccination reste la meilleure prévention. La primovaccination se fait à partir de 3 mois, en deux injections à un mois d'intervalle.
Les rappels ont lieu tous les 6 mois ou tous les ans en fonction du risque encouru.
Il existe des vaccins protégeant d'autres pathologies ; ils ne sont pas faits systématiquement, mais peuvent s'avérer utiles dans certains cas :
L'incubation est courte, de 3 à 6 jours, ce qui explique le caractère épidémique de la maladie. Il existe des vaccins spécifiques pour la toux des chenils, et ils sont fortement recommandés pour les chiens vivant en collectivité. 2 injections sont absolument nécessaires en primo vaccination. Ces vaccins se présentent sous 2 formes. Avec le vaccin classique, le chiot sera immunisé dans le mois suivant l'injection sous-cutanée.
D'autre part, il existe une nouvelle présentation sous forme de gouttes à mettre dans le nez du chien. Celui-ci a pour avantage de protéger le chien pleinement déjà après une semaine, ce qui est très utile si l'on doit emmener les chiens à la chasse ailleurs ou si l'on sait qu'ils seront en contact avec des chiens infectés. De plus, ce vaccin peut être administré aux chiots dès 4 semaines. Il peut être fait en même temps que d'autres vaccins.
La rage (R)
L'incubation dure généralement de 3 à 9 semaines, mais peut aller jusqu'à 6 mois.
C'est la seule maladie où la vaccination est curative.
Elle est efficace si elle est faite assez rapidement après la contamination.
Une seule dose est nécessaire en primovaccination. Un rappel annuel est indispensable.
La piroplasmose
Il existe un vaccin contre la piroplasmose.
Celui-ci n'offre pourtant pas une protection totale. Seulement 70% des chiens environ sont protégés, ceux-ci ne risquent plus rien.
Pour ce qui est des 30 % restants, ils déclareront la maladie mais sous une forme atténuée, beaucoup moins grave.
La vaccination ne dispense en aucun cas d'utiliser des répulsifs contre les tiques.
Ce vaccin est utile dans les zones où le risque de contamination est grand.
Le vaccin, pour être efficace, nécessite 2 injections à un mois d'intervalle et un rappel chaque année.
L'herpèsvirose canine ou maladie hémorragique du chiot (H)
Les conséquences de l'infection sont très variables suivant l'individu.
L'herpèsvirus est, entre autres, impliqué dans les troubles de la fertilité chez la chienne :
avortements, infertilité, mise au monde de chiots morts-nés ou de chiots qui meurent rapidement après la naissance.
Comme tous les herpès virus, il reste à l'état latent (il sera présent toute la vie d'un animal infecté).
La transmission s'effectue par contact avec les sécrétions nasales, buccales et vaginales d'animaux infectés. Comme les chiots d'une mère infectée naissent eux aussi infectés, la vaccination est destinée à la chienne en chaleur, et une 2e dose lui est injectée en fin de gestation.
Ensuite, des rappels sont recommandés à chaque fin de gestation. Ce vaccin devrait être un réflexe pour ceux qui font reproduire leur chienne.
Enfin, les vers ayant une activité immunosuppressive, il est important de vermifuger son chien quelques jours avant de le faire vacciner afin de bénéficier d'une efficacité vaccinale optimale.
Encore une fois, il ne faut pas faire vacciner ses chiens dans le seul but «légal».
Il faut bien intégrer que si tous nos chiens sont en ordre de vaccination, cela leur épargne beaucoup de «déboires». Chacun de nous s'en voudrait longtemps d'avoir perdu un bon chien simplement à cause d'un peu de négligence...
Dois-je faire vacciner mon chien de chasse ?
En matière de protection, le chien de chasse a des besoins plus étendus que d’autres congénères qui n’arpentent pas la campagne et les contrées sauvages avec autant d’assiduité.
La plupart des vétérinaires recommande une vaccination qui couvre le chien contre les maladies canines les plus communes, à savoir l’association « CHPP » (Carré, Hépatite, Parvovirose, Parainfluenza), à laquelle est ajoutée la Leptospirose.
La vaccination contre la leptospirose est en effet importante, car cette maladie constitue un risque réel pour le chien de chasse qui court dans la nature.
Pour les chiens qui vivent en communauté, dans des chenils, la vaccination contre la « toux de chenil » est recommandée. La toux de chenil (ou trachéo-bronchite infectieuse) est une maladie des voies respiratoires du chiot et du chien, atteignant principalement les animaux vivant en collectivité (élevages, refuges…). Elle est due à plusieurs agents: bactéries et virus associés.
Les rappels de ces vaccins sont annuels.
Et la rage ?
La vaccination contre la rage n’est pas obligatoire en France (sauf certains cas particuliers). Elle l’est dans d’autres pays d’Europe. Si vous allez chasser à l’étranger avec votre chien, ne vous y prenez pas au dernier moment pour la vaccination antirabique. Et n’oublions pas les cas de rage « importée » qui ont pu considérablement handicaper les chasseurs français ces dernières années. A noter que l’ajout d’une valence rage dans un programme de vaccination représente un surcoût d’environ 5€.
Publié par : www.chasseurdefrance.com