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Alouette gentille alouette

Voilà, c’est fait, les autres imbéciles l’ont décidé. La chasse à l’alouette, c’est terminé. Sous prétexte que dans nos filets nous sommes susceptibles d’attraper accidentellement d’autres oiseaux… Et quand bien même, si ça arrive, faut-il rappeler à cette grande instance décideuse de l’avenir des gens d’ici que nous sommes titulaires du permis de chasser et donc en mesure de reconnaître les espèces ? Ils nous prendraient pas pour des peigne-culs, quand même ? Même si la prise d’un passereau était faite, il suffit de réouvrir les filets pour qu’il puisse repartir vivant. Mais on doit être vraiment trop cons aux yeux du Conseil d’État. J’en veux énormément à ces gens, qui se pignolent des journées entières sur des dossiers comme « comment bouffer une huître vivante sans lui faire mal ». Ça vous fait rire, les drôles ? Pourtant, c’est la réalité… Alors comment voulez-vous qu’ils défendent la cause de la chasse avec sérieux ? Ils n’ouvrent même pas les études menées par les fédérations de chasse. En quatre mots, les drôles, « ils s’en branlent ». Et pendant ce temps, One Voice se félicite sur les réseaux sociaux du combat mené pour protéger l’alouette des champs. Mais c’est une vaste fumisterie. En fait, One Voice, il s’en cogne de protéger les piafs. Son plaisir, à cette association, c’est de diviser les gens, comme l’histoire de tenir son chien en laisse au risque de… Et le chat ? Alors que, là aussi, c’est scientifiquement prouvé que le chat est un grand destructeur de la faune. C’est de la discrimination entre les détenteurs de chiens et de chats, tout comme le fait d’empêcher les gens de chasser au filet, mais d’autoriser les autres à chasser l’alouette au fusil… C’est encore un sacré pet de discrimination entre les chasseurs, non ? Mais le pire dans ce combat, moi j’y chose même de la non-protection d’une espèce sauvage. Ou alors, c’est pas l’alouette qu’il protège. Mais les p’tits zozios qu’éventuellement nous pourrions prendre dans nos filets. Et alors là, l’histoire n’est plus la même. C’est trop facile d’interdire les choses, par contre les comprendre, les entendre, ça m’a l’air bien plus chose. C’est méprisant, tout ça. Il serait intéressant aussi de demander aux décideurs de la chambre no 6 dudit Conseil d’État pourquoi leur idéologie les contraint à se soumettre à des écolos radicaux financés par les Américains. Y a-t-il des intérêts personnels ? Des promesses ? C’est donc ça. Des histoires de pognon… Enfin, en attendant la fin de tout, je vais aller me nourrir les ortolans, parce que ça, ils me les boufferont pas…
No 923 août 2024 - La Revue Nationale de la Chasse