En ce mois de février, le tribunal d’Alençon a condamné un père et son fils à plusieurs amendes pour abandon d’animaux. Le jeune homme âgé de 25 ans était soupçonné de ne plus s’occuper de 3 chiens maintenus dans un état de santé lamentable, selon le rapport du vétérinaire venu faire ses observations. Les 3 canidés ont été confiés à la SPA, avant de connaître, dans le futur, une nouvelle famille.
Respectivement âgés de 51 et 25 ans, un père et son fils ont été condamnés par le tribunal d’Alençon de l’infraction d’abandon volontaire d’un animal domestique. Les deux hommes devront passer à la caisse. 300€ pour le père, 200€ pour le fils mais également une amende de 80€ dans le cadre d’une détention de chien non identifié. Qui plus est, le tribunal a ajouté une autre amende de 1 365€ afin de dédommager la SPA, 150€ de préjudice moral et 200€ de frais de justice. N’en jetez plus. Les 2 hommes devaient répondre de faits commis entre le 19 mars 2018 et le 2 janvier 2019, sur leurs 2 Huskys, détenus dans un enclos de 10 m² du côté d’un village du Perche, dans l’Orne. C’est l’histoire rapportée par nos confrères d’Actu.fr. Tout a commencé par l’alerte donnée par une enquêtrice de la SPA, en mars dernier. Lors de sa visite, elle relevait une réaction anormale des chiens lorsqu’on leur jetait des croquettes. Ils se « jetaient » dessus.
Des chiens en très mauvais état de santé De plus, un vétérinaire, envoyé sur place par la suite, a découvert l’absence de puce électronique sur des Huskys qui ne se laissaient pas approcher. A l’inverse d’un Griffon femelle attaché un peu plus loin… lui aussi non identifié. Pis, a été découvert à l’intérieur du domicile abandonné le cadavre d’un chevreuil. Lors de l’audience, la présidente annonçait que « les Huskys souffraient de cachexie et étaient en très mauvais état de santé ». S’appuyant sur le rapport du vétérinaire, elle précisait que leur état corporel était de 1,5 sur une échelle de 5. De plus, l’abandon manifeste de ces 2 chiens correspondait au moment où la compagne du propriétaire avait accouché. « Dès que vous avez eu le bébé, vous ne vous êtes plus occupés des chiens », à l’adresse du jeune homme muet comme une carpe.
Aucun remords selon l’avocate de la SPA Quid du père ? Il avait retrouvé la femelle griffon dans la rue, mais n’avait pas pris la peine d’en prendre soin. « Pourquoi ne pas l’avoir remise à la SPA dès que vous l’avez trouvée ? Vous trouvez cela naturel de laisser un chien attaché à une corde pendant deux ans ? » lance la présidente, un brin énervée. De son côté, l’avocate de la SPA regrette l’absence de prise de conscience, du jeune homme, et l’absence de « remords ». La défense tentera de se justifier, assurant que le jeune homme venait « nourrir les animaux tous les jours » et que ce dernier aimait ses chiens. Cela ne suffisait pas à émouvoir un tribunal qui a condamné les 2 hommes, sans infliger la moindre peine de prison. A noter la confiscation des 3 chiens, qui ont tous été remis à la SPA.
Ecrit par Alexandre Dieu Publié par : woopets.frLundi 11 Février 2019
Haute-Garonne - 31
Ils sauvent des galgos, ces lévriers suppliciés par des chasseurs espagnols
Un galgo dans un refuge, près de Madrid. Illustration. — N. Calvo - VWPICS - Sipa Illustration source : 20minutes.fr
En Espagne, une tradition ancestrale condamne des milliers de lévriers au martyre à la fin de la période de chasse. En Haute-Garonne, une association recueille ces «galgos» et leur trouve des maîtres plus fréquentables
Les galgos sont des lévriers espagnols utilisés dans la chasse au lièvre.
Quand il ne font pas la boulot, ils sont abandonnés, torturés pour certains.
En Haute-Garonne, l'association Galgos sans famille les rapatrie, les soigne, et leur trouve un nouveau foyer
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Les galgos, ces lévriers espagnols, ne cracheraient pas sur une vie de chien. La leur n’est qu’un calvaire, surtout en février, quand la chasse au lièvre ferme de l’autre côté des Pyrénées. Vulcana pourrait en témoigner. Elle le fait même, avec sa façon de s’enfoncer dans son fauteuil, craintive, comme pour disparaître, dès qu’elle aperçoit un étranger. Avant d’être accueillie à Trébons-sur-la-Grasse, près de Toulouse, sa vie n’a tenu qu’à un fil. A une corde plus exactement.« Elle était passée autour de son cou quand elle a été sauvée, raconte Guy Dedieu, son nouveau maître. Elle allait être pendue ».
Le Haut-Garonnais préside depuis six ans l’association Galgos sans Famille. En lien avec six refuges espagnols, la structure s’échine à transférer, soigner et à faire adopter les fameux chiens martyrs des chasseurs (les « galgueros ») espagnols qui pratiquent la chasse au lièvre sans fusil.
Question d’honneur En dehors des militants de la cause animale, leur calvaire reste méconnu. « Il est lié à une tradition ancestrale qui touche à la fierté des chasseurs. Si le chien a été mauvais, il doit être puni en proportion pour racheter l’honneur de son maître », explique Guy Dedieu. Les plus chanceux sont tout simplement abandonnés. Les autres sont torturés. « On les mutile, on les frappe, parfois on leur injecte des seringues d’eau de javel », énumère Martine Dedieu, l’épouse de Guy.
Février et le lévrier espagnol from Waggingtale Films on Vimeo. D’après les associations, près de 50.000 galgos sont abandonnés chaque année en février, dont 20 % sont suppliciés. Ceux qui sont recueillis par la fourrière officielle sont euthanasiés au bout de 14 jours. « Ils n’ont pas le statut d’animaux de compagnie. Ils sont considérés comme de simples outils, même s’il est depuis peu interdit de les entraîner en les tirant derrière des voitures », déplore Guy Dedieu en se réjouissant prudemment que « la jeune génération » commence à s’émouvoir en Espagne.
Escale nocturne En attendant, les associations françaises se chargent du sauvetage. En 2018, Galgos sans familles a permis de rapatrier et de donner à l’adoption (moyennant 260 euros de frais, notamment vétérinaires) près de 180 chiens. « Les galgos sont tellement doux et affectueux qu’il n’est pas rare que les familles en prennent un deuxième », confie Guy Dedieu. Parfois, surtout en ce moment, il se lève en pleine nuit pour servir d’escale à un convoi de « galgos » en route vers un refuge du nord de la France ou vers des familles. Son rêve est d’ouvrir un refuge à Trébons. Il lui donnera le nom de Flyer, un chien que Martine et lui ont recueilli. Il avait été torturé et « nourri à l’huile de friture ». Il n’a pas survécu.
Helene Menal Publié par : 20minutes.frLundi 15 Octobre 2018
Ils prennent en charge un chien dans un état terrible et comprennent en le rasant qu’ils se sont trompés
Le pauvre Sang Su était dans un état terrible et avait totalement perdu espoir en l’avenir. Illustration source : wamiz.com
Sang Su a été retrouvé errant dans les rues de Chicago. Personne ne savait alors quelle avait été la vie de ce pauvre toutou, mais son état ne laissait pas de place au doute : il n’avait pas reçu d’amour depuis un bon moment.
Un chien dans un triste état Le moins que l’on puisse dire, c’est que le pauvre Sang Suétait dans un état déplorable quand il a été trouvé. Son poil était si long et emmêlé que personne ne pouvait alors dire de quelle race il était en réalité. C’est simple, Sang Su ressemblait à peine à un chien.
Totalement pris au piège de sa fourrure, le toutou était amorphe et avait plus que jamais besoin d’aide. Le chien a alors été pris en charge par l’association Trio Animal Foundation. Mais même pour les volontaires, il n’était pas facile de rester aux côtés de Sang Su tant l’odeur était insupportable à cause de son poil. Mais les sauveteurs du chien ont toujours refusé de l'abandonner.
Un toilettage nécessaire Sang Su a rapidement été pris en charge par quatre personnes de l’association afin de pouvoir être remis sur pattes. Ce sont pas moins de 3 kilos de poils qui ont été retirés du pauvre chien en deux heures de travail intensif et minutieux. Mais un travail qui en valait la peine car à la fin Sang Su était un autre chien. Une incroyable métamorphose. Et cette métamorphose a aussi été l’occasion d’une grande surprise pour les membres de l’association qui pensaient que le chien était un croisement de Shih Tzu, de caniche ou de Lhasa Apso. Tout faux. C’est en fait un croisement avec un Cocker Spaniel.
« Je suis en sauvetage depuis 20 ans et c'était la première fois que je me trompais au sujet de la race du chien sous une telle fourrure emmêlée, » a indiqué Sue Naiden, présidente de la Trio Animal Foundation, à TheDodo.
Un nouveau départ Pour le moment, Sang Su a besoin d’encore un peu de temps pour se remettre totalement de ces longs mois de maltraitance. Le chien prend donc le temps de réapprendre tout un tas de choses et surtout il prend le temps d’accorder à nouveau sa confiance.
Quand le moment sera venu, Sang Su sera placé à l’adoption et il pourra enfin réaliser son rêve : rencontrer sa famille pour la vie et tout oublier.