Cette semaine, avait lieu le Congrès de la Fédération Nationale des Chasseurs à Saint-Malo. Voici les actions traitées par ordre de priorité au cours de cette année.
Indemnisation des dégâts de sanglier : le dossier sur la table du Président Macron Le chef de l’Etat a validé l’ouverture d’une discussion sur la gestion administrative du dossier dégâts, qui se chiffre à une trentaine de millions d’euros actuellement. La moitié des présidents présents en assemblée générale ont demandé une modification en profondeur de la loi d’indemnisation. « De nombreuses fédérations ne tiendront pas longtemps financièrement en continuant à payer l’entièreté des dégâts, alors que la responsabilité est largement partagée. »
Une formation sécurité tous les 10 ans Organisée gratuitement par les fédérations départementales des chasseurs, une formation sécurité obligatoire sera mise en place à partir de l’année prochaine. Ces sessions de 3h30 devraient regrouper en moyenne 30 personnes et permettront aux chasseurs de revoir les différents « gestes » appris lors de la formation au permis de chasser. Cette formation sera la même dans toute la France.
Lancement d’une nouvelle politique « petit gibier » La FNC souhaite prendre à bras le corps le dossier lapin de garenne. Ce dernier se retrouve impliqué dans de nombreux écosystèmes faunistiques et floristiques et a rencontré trop de problèmes sanitaires au cours de ces trente dernières années. « N’oublions pas, qu’en ces temps de coronavirus certains ont joué avec le feu en inoculant un jour un virus plus actif qu’ebola à une espèce sauvage pour la détruire. » La FNC attend de l’Office Français de la Biodiversité une collaboration précieuse pour permettre le retour de ce dernier dans nos campagnes.
Faciliter la commercialisation de la venaison Comment se fait-il, devant la lourdeur administrative et vétérinaire que l’on accepte que 90% de la commercialisation de gibier en France puisse provenir de l’importation ? A l’heure actuelle, suite au zèle de l’autorité sanitaire française, cette ressource alimentaire locale, de qualité reconnue se trouve jetée à la poubelle. « Les pays de l’Est seraient exempts de tous reproches sur la traçabilité de leur camion de carcasses de sanglier qui rentrent en France comme on rentre dans un moulin ? A 4 centimes d’euros le kilo de sanglier au départ de Pologne et de Roumanie, les intérêts financiers semblent être la priorité de ce dossier… Des mesures de bon sens doivent être prises pour l’économie rurale, la santé alimentaire des français, mais aussi pour qu’on ne soit pas obligé de cesser la chasse faute de débouchés. Le projet de la FNC est donc de remettre dans l’assiette des Français notre viande de gibier.
Pollution du plomb de chasse : « Voici le moment de balayer devant notre porte » La pollution est devenue une priorité pour l’Europe et sa dissémination dans la nature par les balles et les cartouches est un problème. On attribue à la chasse française d’envoyer annuellement 4 000 tonnes dans la nature, et bien que les chiffres soient difficiles à obtenir et souvent contradictoires, on estime que cette pollution reste inférieure à 1% de la pollution globale de ce métal… Une transition est nécessaire mais celle-ci ouvre de nombreuses inquiétudes sur les armes, le coût de nouvelles munitions et bien sûr l’acceptation du monde de la chasse à cette nouvelle mutation. « Nous allons réclamer à l’Etat comme à l’Europe, le temps de la transition écologique nécessaire à la réussite de ce projet. »
Présence du loup en France : Un congrès extraordinaire organisé par les chasseurs en fin d’année La Fédération Nationale des Chasseurs n’a jamais été contre le retour du loup en France, à condition que celui-ci garde un effectif compatible avec le milieu qui l’entoure. Le loup peut être présent à condition qu’il soit géré dans ses effectifs et afin de ne pas dépasser pas un certain seuil problématique vis à vis des activités économiques, de la population rurale, mais aussi de façon générale avec la vie des territoires. « Quoi qu’en pensent certains, le loup ne remplacera ni les éleveurs, ni les chasseurs, ni les ruraux en général. » Avant la fin de cette année, la FNC tiendra un congrès extraordinaire sur le loup en France sous la bienveillance d’André Mugnier, président de la commission « grands prédateurs ».
Le nombre de chasseurs en France officialisé ! Si le chiffre des 5 millions de détenteurs de permis de chasser était connu, le chiffre du nombre précis des validations annuels est longtemps resté flou. Les représentants de la chasse française avaient une idée des effectifs, mais il était complexe d’obtenir un chiffre précis du nombre de chasseurs. C’est maintenant chose faite, nous sommes donc officiellement 1 030 000 chasseurs en France !
La FNC a réuni, du 4 au 6 mars, plus de 300 participants représentant le réseau dynamique de la chasse française lors de son congrès annuel. L’action concrète des chasseurs en faveur de la défense de la nature et de sa biodiversité a été au centre de ses travaux. Le président de l’OFB (Office Français de la Biodiversité), Thierry Burlot, qui vient d’être élu, a pour sa première sortie choisi d’intervenir lors du congrès de la FNC.
Ce qui est un signe fort de sa considération pour le travail réalisé sur le terrain, chaque jour par les chasseurs, pour protéger la faune et la flore. Pierre Dubreuil, le directeur de cet office qui n’a pas d’équivalent en Europe, a insisté sur les valeurs que porte la ruralité dont la chasse est une des composantes importantes alors que ces territoires sont quelque peu oubliés par la République. « C’est dans la ruralité que s’exprime le lien social. Et les chasseurs participent à cette vie rurale. Les décideurs doivent l’avoir à l’esprit » a-t-il souligné.
C’est dans ce contexte que la FNC et ses fédérations ont rappelé leur investissement total dans la mise en oeuvre concrète de la préservation des milieux naturels, dans le cadre du dispositif d’éco-contribution entre les chasseurs, l’Etat et l’OFB. « Nous ne devons pas manquer ce rendez-vous avec l’histoire ! » a souligné le président de la FNC, Willy Schraen. Face à une écologie en mode hors-sol, déconnectée de la vraie vie des territoires, qui se pratique avec assiduité au niveau français et bruxellois, Willy Schraen a rappelé l’urgence de retrouver le chemin de la raison, tous ensemble, en faisant « l’union sacrée de toutes les composantes de la ruralité ».
A une écologie de salon, trop souvent sous cloche qui n’aide pas les ruraux, préférons « une écologie qui permette une économie rurale sur nos territoires » a-t-il lancé. Plus d’un million de chasseurs oeuvre chaque jour pour que la nature soit plus accueillante. A ce titre deux conventions de partenariat ont été signées, lors de ce congrès avec la Fédération française de cyclotourisme et la Moutain Bikers Foundation. L’enjeu est d’aboutir à une nature apaisée afin que nos activités se pratiquent, ensemble, sur nos beaux territoires. Le président de la FNC, Willy Schraen a conclu ce congrès, en rappelant que « lorsque l’écologie aura fini sa crise de puberté, et qu’elle aura compris tout l’intérêt de conserver cette approche humaine et pragmatique de la gestion des espèces et des territoires, alors le temps du bonheur reviendra, et nous serons montrés en exemple pour nos compétences et nos actions.
Je terminerai par cette phrase de Jean Gabin qui résume à elle seule la médiocrité de notre présent sociétal : aujourd’hui ce ne sont pas les valeurs qui se perdent, c’est la connerie généralisée qui triomphe!!! Puisse ce triomphe être de courte durée…Vive la ruralité ! Vive la chasse ! »
La réforme expliquée par le président de la fédération nationale des chasseurs
Edouard Alain Bidault, président de la FRCPL (à gauche) et Willy Schraen, président de la FNC (à droite) dans la cour de la Fédération départementale des chasseurs de Maine-et-Loire. | CO-Source : ouest-france.fr
Le président de la Fédération nationale des chasseurs (FNC), Willy Schraen, a rencontré mardi 18 février à Bouchemaine les directeurs généraux de la région des Pays de la Loire. Entre pédagogie, réforme et régularisation, il espère moderniser la chasse française.
- Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs (FNC), a rencontré, au sein des locaux de la Fédération départementale des chasseurs à Bouchemaine, les chasseurs de la région des Pays de la Loire. - Depuis son élection en août 2016, le président fait le tour de France, tous les ans, pour faire de la pédagogie. Cette année, les réunions sont rythmées autour de la réforme de la chasse avec«" les décrets qui sortent un par un "» explique-t-il. Entre administrateurs et directeurs généraux,ils étaient une trentaine sur les 16 500 chasseurs du département du Maine-et-Loire à se présenter.
Coût du permis en baisse - Le président national et son délégué dans la région (Edouard-Alain Bidault) sont satisfaits des changements :« "C’est une réforme d’ampleur inédite" », affirme Willy Schraen. La dernière date d’une vingtaine d’années, précise Edouard-Alain Bidault, avant de souligner que le gouvernement actuel leur a offert l’opportunité de discuter. - Leurs revendications étaient claires : obtenir une pratique de la chasse plus accessible, plus moderne, plus adaptée et juste avec la nature. C’est, selon eux, chose faite. Le coût du permis de chasser a nettement baissé en passant de 400 à 200 euros.
Chasseurs sans permis - La réforme décentralise la gouvernance de la chasse en créant un échelon régional. « "Vitrine de la biodiversité "», la rénovation permet à la chasse de participer à l’éco-contribution. Sur la saison 2019-2020 (de juin à janvier), la contribution en matière de préservation de la biodiversité, représente 16 millions d’euros d’action. - Enfin, Willy Schraen précise que la pratique de la chasse a été revue en matière de sécurité. Les chasseurs sont désormais tenus de se présenter régulièrement à une formation. Cela s’inscrit dans la continuité des actions menées jusque-là pour baisser les accidents de chasse.Il faut «" tout mettre de notre côté pour aller vers le zéro accident "», précise le président. « "Aujourd’hui, beaucoup de chasseurs " "n’ont pas passé le permis" », avoue Edouard-Alain Bidault.
Colyne Emeriau Publié par : ouest-france.frJeudi 20 février 2020
Willy Schraen parle de petit gibier
A l’occasion de son tour de France des fédérations des chasseurs, Willy Schraen parle du petit gibier.
- Dans une courte interview publiée sur la chaîne YouTube de la fédération des chasseurs des Pyrénées-Orientales, le président de la FNC est revenu sur la gestion du petit gibier qui va devenir l’une des priorités de ces prochaines années. - Une priorité de la FNC certes, mais rien ne se fera concrètement sans l’aide des chasseurs sur le terrain. D’après Willy Schraen, la FNC donnera les moyens aux chasseurs d’agir mais seuls eux pourront décider d’agir concrètement.
Vers une formation sécurité obligatoire pour tous les chasseurs
Source :chassepassion.net
Votées dans le cadre de la nouvelle loi chasse qui se met peu à peu en place, la Fédération nationale des chasseurs a rappelé hier que de nouvelles mesures en terme de sécurité à la chasse devrait bientôt entrer en vigueur.
Parmi celles-ci une meilleure signalisation des chasseurs pendant les battues, une meilleure signalisation des zones chassés et enfin et surtout une formation sécurité obligatoire pour tous les chasseurs, quel que soit leur âge et ancienneté de permis.
Par : Jacques Cheval Publié par : chassepassion.net