TOPS CHIENS : des infos très utiles
Vendredi 1er novembre 2019 Aude - Narbonne - 11 Effrayé par un chien,
le policier tire avec son arme de service et le tue Illustration source : lindependant.fr Mercredi 30 octobre, vers 20 h, un policier, qui n'était plus en service et rentrait chez lui en courant, a tiré à plusieurs reprises sur un chien du domaine de Grandvigne qui le poursuivait avec deux autres chiens.
- Richard Maironne n'en a pas dormi de la nuit. Mercredi, vers 20 h 30, ce vigneron du domaine de Grand Vigne, derrière l'aérodrome, a retrouvé un de ses chiens, mort, gisant dans une mare de sang, sur le chemin de Grand-Vigne, avec trois balles dans le corps. "Je suis bouleversé et révolté", confie-t-il au lendemain des faits. Ce mercredi, comme tous les soirs, ses trois bergers australiens sont allés se dégourdir les pattes et faire leurs besoins autour de la propriété. "Deux de mes chiens sont rentrés mais il manquait la plus jeune, Ola." Quelques minutes auparavant, il avait entendu des détonations mais il était loin de se douter qu'elles concernaient sa chienne. "Je ne me suis pas inquiété. Il y a souvent des braconniers dans le coin."
- Au bout de quelques minutes, alors qu'il siffle sa chienne dans l'allée menant à son domaine, il est ébloui par une lampe torche. "Ce sont deux policiers, qui viennent à ma rencontre. Ils me demandent si j'ai des chiens. Je réponds oui et ils me disent qu'il y a un chien qui a été abattu par un de leurs collègues qui rentrait chez lui en courant. Il aurait été poursuivi par les chiens et aurait pris peur. Il s'est alors servi de son arme qu'il avait dans son sac à dos. Il a tiré six balles de son chargeur et, en rentrant chez lui, il a prévenu le commissariat qu'il avait utilisé son arme. Avec les deux policiers, on est allé sur le chemin de Grand-Vigne et on a retrouvé Ola sur le chemin communal." Richard Maironne ne comprend pas le comportement du policier. "Il n'a pas été mordu. Il pouvait tirer en l'air pour faire peur aux chiens."
- " Les chiens sont indispensables"
- Richard Maironne, qui a été convoqué par le commissaire Guillaume Carabin ce jeudi matin, va porter plainte dès lundi. Son émotion était palpable ce jeudi. "Je suis toute la journée, dans mes vignes et mes champs, avec mes chiens. Pour nous à la campagne, les chiens sont indispensables. Notamment car il y a des voleurs qui rôdent assez souvent."
- Guillaume Carabin indique qu'une enquête administrative et une enquête judiciaire sont ouvertes. "Le service de commandement s'est rendu sur place. Il a fait les constatations d'usage et a retrouvé les douilles", précise-t-il. Pour l'heure, le policier ne fait l'objet d'aucune suspension, ni de retrait de son arme de service.
- Le parquet, qui a été avisé des faits, rappelle de son côté que la divagation des chiens sur la voie publique est interdite.
Par : Christophe Parra Publié par : lindependant.fr
LES CHIENS ERRANTS Jura - Lons-le-Saunier - 39 À Lons-le-Saunier chaque année,
80 chiens passent par la case fourrière Jusqu’à cinq chiens peuvent être recueillis simultanément au sein de la fourrière municipal de Lons-le-Saunier.
(©Joffrey Fodimbi)-Illustration source : actu.fr Dans les cinq box de la fourrière de Lons-le-Saunier, les chiens recueillis par les agents de la Ville attendent de retrouver leurs propriétaires.
C’est dans une zone de Lons-le-Saunier, que la Ville souhaite garder secrète « afin d’éviter les vols d’animaux », que les chiens recueillis par la fourrière communale attendent leurs propriétaires dans cinq box dédiés.
Alain Depierre, directeur des espaces extérieurs de la Ville, explique comment ces derniers se retrouvent ici la plupart du temps : « généralement, lorsqu’un habitant aperçoit un chien errant, il appelle la mairie qui envoie un agent communal formé pour le récupérer. Nous nous déplaçons 365 jours par an, 24h/24, avec une astreinte dédiée. Ensuite, nous tentons d’identifier le propriétaire grâce au tatouage de l’animal, s’il est lisible, ou à sa puce, s’il en a une. Soit on le retrouve, et on le contacte, soit on dépose le chien à la fourrière en attendant que son propriétaire se manifeste. »
Au terme des 10 jours ouvrés légaux, si le propriétaire n’est pas venu rechercher son chien, ce dernier est donné à une association, généralement la SPA, qui se charge ensuite de le faire adopter.
« Si le chien est vraiment perdu, son propriétaire fait tout pour le retrouver, et c’est ce qui se passe dans les 48 heures ; si personne ne s’est manifesté, généralement, c’est que le chien a été volontairement abandonné », précise Alain Depierre, et de poursuivre, « bien sûr, en été, les abandons sont plus nombreux. Certains laissent leur chien attaché à un arbre en ville, et à l’issue de leurs vacances, reviennent à la fourrière en espérant le récupérer ; ils nous prennent pour une pension. »
Mais gare à ceux qui seraient tentés par cette – mauvaise – technique : le tarif de la capture s’élève à 51 €, les frais de repas pour l’animal, à 5,10 €, et le nettoyage de son box, à 9,70 €.
Chiens de SDF ou de personnes décédées
En moyenne, chaque année, ce sont entre 60 et 80 chiens qui sont recueillis par les services communaux, « à tel point que parfois toutes nos cages sont pleines. »
Mais tous ne sont pas des chiens perdus, ou malheureusement abandonnés. « Nous avons également les chiens des SDF, que nous recueillons lorsque ces derniers ont des problèmes médicaux ou policiers. Il nous arrive également parfois de recueillir les chiens de personnes décédés, que la famille ne peut prendre en charge ; là nous sommes dans une vraie mission de service public », se félicite le directeur des espaces extérieurs de la Ville.
?Si le lieu et les conditions de gardiennage peuvent sembler malgré tout austères, Alain Depierre assure pourtant que « rien ne diffère d’un chenil classique où l’on laisse son chien lorsqu’on part en vacances. On nourrit les chiens et nettoie leur box, bien entendu, mais les agents qui en sont chargés ont aussi à cœur de les caresser et de jouer avec eux », avant de poursuivre plus formellement, « mais on ne s’accroche pas à eux, on ne fait que s’en occuper ; nous sommes là uniquement pour faire respecter un cadre légal. C’est sûr, certains agents de la commune aimeraient récupérer ces chiens, mais ce n’est pas possible. »
Que dit la loi ? Concernant les communes, selon l’article L211-24 du Code rural et de la pêche maritime, « chaque commune doit disposer soit d’une fourrière communale apte à l’accueil et à la garde des chiens et chats trouvés errants ou en état de divagation, soit du service d’une fourrière établie sur le territoire d’une autre commune, avec l’accord de cette commune. […] Les animaux ne peuvent être restitués à leur propriétaire qu’après paiement des frais de fourrière. En cas de non-paiement, le propriétaire est passible d’une amende forfaitaire dont les modalités sont définies par décret. » Concernant les propriétaires de chiens, l’article 1385 du Code civil indique : « Le propriétaire d’un animal, ou celui qui s’en sert, pendant qu’il est à son usage, est responsable du dommage que l’animal a causé, soit que l’animal fût sous sa garde, soit qu’il fût égaré ou échappé. » Un article auquel s’ajoute l’article L211-19-1 du Code rural et de la pêche maritime : « Il est interdit de laisser divaguer les animaux domestiques et les animaux sauvages apprivoisés ou tenus en captivité. » À défaut, l’article R622-2 du Code pénal indique que « le fait, par le gardien d’un animal susceptible de présenter un danger pour les personnes, de laisser divaguer cet animal est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la 2e classe (soit 35 €). » |
Joffrey Fodimbi
Publié par : actu.fr