- La Commission européenne a validé la proposition belge de réduction de la "zone PPA" (peste porcine africaine) dans le sud de la province de Luxembourg, une étape supplémentaire vers la récupération par la Belgique du statut de pays "indemne de peste porcine africaine" auprès de l’organisation internationale de santé animale (OIE), a annoncé samedi le ministre fédéral de l’Agriculture. Denis Ducarme se félicite, "de ce signal positif envoyé aux pays qui ont suspendu les importations de porcs belges", même si les activités d’élevage ne pourront pas reprendre immédiatement. - "Les mesures parfois difficiles prises pour limiter la propagation du virus de la peste porcine africaine portent leurs fruits. La population de sangliers a fortement diminué dans le sud de la province de Luxembourg et le virus n’a plus été détecté que sur des ossements vieux de plus de 3 mois. Cette décision européenne est un premier pas vers la reprise des activités dans une région qui a beaucoup souffert de cette épidémie", se réjouit M. Ducarme, cité dans un communiqué. - "Nous devons rester vigilants afin de permettre à la Belgique de retrouver rapidement son statut 'Indemne de PPA'. Un statut qui permettrait à toute une région, celle de la Gaume, de pouvoir tourner la page de cette période difficile mais qui permettrait aussi de lever les derniers embargos en vigueur sur nos exportations", ajoute le ministre.
La circulation du virus n’est plus détectée et la densité de sanglier a fortement diminué - Un foyer de peste porcine africaine avait été localisé chez des sangliers dans le sud de la province du Luxembourg en septembre 2018. Dans la foulée, une zone avait été délimitée dans laquelle des règles strictes devaient être appliquées (vide sanitaire, interdiction des activités en forêt, etc.), rappelle-t-on. L’évolution de la maladie sur le terrain avait nécessité son extension à cinq reprises. Désormais, l’ensemble de la zone concernée par des mesures contre la peste porcine africaine couvre un territoire total de 110.600 ha, dont 57.000 ha de forêt. - Sur le terrain, la circulation du virus n’est plus détectée et la densité de sanglier a fortement diminué. Le dernier animal mort testé positif dans le sud pays remonte à mi-août 2019.
- Du côté wallon, la ministre en charge de la Forêt, Céline Tellier, a symboliquement rouvert la forêt gaumaise vendredi à Virton, aux côtés des autorités locales et de représentants du Département Nature et Forêt (DNF). Un nouvel arrêté ministériel dans le cadre de la gestion de la peste porcine africaine (PPA) est en effet entré en vigueur ce vendredi et autorise à nouveau la circulation des usagers, dont les piétons et cyclistes, dans cette zone de la province de Luxembourg. Très contagieuse et mortelle pour les suidés, la peste porcine africaine est en revanche inoffensive pour l’être humain.
Peste porcine : 2.000 cochons quittent la Bretagne en avion pour aller en Chine
Le 10 mars, mille cochons ont quitté le Finistère en avion pour la Chine, pays durement touché par la peste porcine africaine. Au total, 2.000 animaux voyageront dans les airs. — Fred Tanneau / AFP - Source : 20minutes.fr Les autorités chinoises ont annoncé avoir perdu 50% de leurs troupeaux de porcs reproducteurs dans cette épidémie, soit 500 millions de bêtes
- En pleine épidémie de coronavirus?, rares sont les voyageurs à quitter l’Europe pour la Chine. Mardi, 1.000 passagers un peu particuliers ont pourtant effectué le voyage depuis Brest (Finistère). Un millier de cochons, triés sur le volet pour leurs performances reproductrices, se sont envolés vers la Chine, pays durement touché en 2019 par la peste porcine africaine.
« On est sur de la Formule 1 de la génétique française », assure Laurent Poussart, directeur général de Celtic Freight Consulting, la société en charge de la logistique de cette expédition insolite. Au total, entre mardi et mercredi, 2.000 porcs reproducteurs vont quitter l’aéroport breton.
- Acheminés depuis Meneac, dans le Morbihan, où ils étaient en quarantaine, les cochons ont été parqués dans des box installés dans un vaste hangar. « Ils sont au salon VIP avant de prendre l’avion », s’amuse Laurent Poussart. En fonction des pays, le prix de ces animaux est cinq à dix fois plus élevé que celui d’un animal destiné à l’abattoir. « Ces cochons ce sont un peu des athlètes en partance pour les Jeux Olympiques, ce sont les meilleures mamans pour leurs qualités maternelles et les meilleurs papas pour leur robustesse et leur croissance », explique Marie Pushparajalingam, directrice du développement et de la stratégie internationale de la société Axiom.
.Le 10 mars, mille cochons ont quitté le Finistère en avion pour la Chine, pays durement touché par la peste porcine africaine. Au total, 2.000 animaux voyageront dans les airs. - Fred Tanneau / AFP - Source : 20minutes.fr
- L’entreprise spécialisée en génétique porcine prévoit d’envoyer en 2020 quelque 10.000 cochons reproducteurs français en Chine, et assure que d’autres contrats sont d’ores et déjà prévus pour 2021. Jusqu’à présent, elle en envoyait entre 2.000 et 4.000 par an. « Avec la peste porcine la Chine a besoin d’en recevoir davantage », explique la directrice d’Axiom.
- Avant d’être frappée par le coronavirus, la Chine, premier pays consommateur mais aussi premier producteur de viande de porc au monde, a dû affronter les ravages de la peste porcine. Inoffensive pour les humains, cette maladie virale très contagieuse entraîne des hémorragies qui peuvent être fatales en quelques jours chez les sangliers et porcs domestiques. Les autorités chinoises ont annoncé fin 2019 avoir perdu 50 % de leurs troupeaux de porcs reproducteurs dans cette épidémie, soit environ 500 millions de porcs, selon un expert du marché du porc.
« Nous avons besoin de beaucoup de cochons » « Cela a été un désastre pour nos cochons », témoigne Huan Liu, vétérinaire du service des douanes chinois, venue s’assurer de la bonne santé des animaux avant leur départ. « Nous avons besoin de beaucoup de cochons pour refaire notre cheptel », assure-t-elle dans un anglais hésitant, se félicitant de la « grande qualité des porcs français », ainsi que du grand soin pris dans la préparation de leur transport.
Peste porcine africaine et Coronavirus : Les exportations françaises de porcs menacées
Les exportations de porc vers la chine sont passées de 22000 en novembre à 7000 en janvier - AFP/Archives - Damien MEYER -Source : Challenges.fr
Les exportations de viande de porc française vers la Chine, gonflées à un niveau historique en 2019 par l'épidémie de peste porcine en Chine, subissent un coup d'arrêt en raison de l'épidémie de Covid-19 due au nouveau coronavirus, a-t-on appris mercredi auprès des professionnels au salon de l'agriculture.
Un record historique pour les exportations en 2019 - La France "a exporté près de 170.000 tonnes de porc en Chine en 2019, ce qui est un record historique, alors qu'il y a dix ans, nous exportions autour de 50.000 tonnes en moyenne", a indiqué à l'AFPDidier Delzescaux, directeur de l'interprofession Inaporc en marge d'une table ronde consacrée aux exportations agroalimentaires vers la Chine au salon de l'Agriculture. - Ces exportations sont composées de gras, d'abats et de viande surgelés ainsi que de produits de charcuterie. - En 2018, les exportations de porc vers la Chine s'étaient élevées à 103.000 tonnes, a-t-il précisé, "et le potentiel pour 2020 s'élevait à 200.000 tonnes", avant le déclenchement de l'épidémie de Covid-19 qui bloque tous les transports et la logistique entre la Chine et le reste du monde. - En novembre, avant l'explosion du nouveau coronavirus, la filière porcine française "a exporté 22.000 tonnes en Chine, et en janvier, nous sommes tombés à 7.000 tonnes de porc exportées par bateau" a ajouté M. Delzescaux.
"Tout est grippé en Chine" - "Tout est grippé en Chine, avec les consignes de confinement, personne n'est dans les entreprises, ni dans les ports" a-t-il ajouté. - La filière est néanmoins en train de préparer les conditions de reprise des exportations. - Depuis mi-2019, quatre nouveaux abattoirs et six entreprises de charcuterie ont reçu un agrément des autorités chinoises pour pouvoir exporter, ce qui porte à une vingtaine d'entreprises au total, représentant quelque 90% de la production porcine française, a fait valoir M. Delzescaux. - Or, en raison de l'épidémie de peste porcine africaine qui a décimé ses élevages, la Chine cherche à importer massivement cette viande. "Il leur manque 25 millions de tonnes de viande de porc" qu'ils n'arriveront pas à trouver, a estimé le responsable d'Inaporc.
La ministre wallonne en charge de la Forêt, Céline Tellier (Ecolo) a prolongé jusqu’au 15 mai 2020 l’interdiction de circulation dans les bois et forêts à l’intérieur des limites de la zone infectée par la Peste porcine africaine.
- Cette mesure reste indispensable alors que les opérations de chasse et de collecte de cadavres de sangliers se poursuivent dans le but de retrouver une zone indemne au plus vite, a-t-elle précisé. « Les dérogations ont toutefois été élargies, notamment pour faciliter certains travaux forestiers dans la zone », a ajouté la ministre. - Depuis le début de l’épidémie à l’automne 2018, 4.622 sangliers ont été analysés ou sont en cours d’analyse. Sur ce nombre, 831 cas se sont avérés positifs. - « À la suite des rapports du comité stratégique Peste porcine africaine, j’ai souhaité maintenir l’interdiction de circulation en forêt dans la zone infectée car le virus y est toujours présent. Il est impératif de viser la dépopulation totale des sangliers d’ici mars 2020 dans la zone infectée et autour de celle-ci », a expliqué Céline Tellier. - Toutefois, les dérogations ont été élargies, notamment pour l’inventaire et le marquage des peuplements forestiers. « Cette mesure est destinée à préparer les ventes de bois si toutefois l’évolution du virus le permet », a poursuivi la ministre. Une évaluation de la situation sera réalisée à la mi-mai. - Une autre dérogation concerne la réalisation de plantations à certaines conditions, dont celles que les plants aient été achetés ou commandés avant la date d’intégration de la propriété à la zone infectée et que les plantations soient réalisées avec le moins d’intervention possible. - Par ailleurs, sont maintenues, moyennant autorisation du chef de cantonnement, les dérogations liées à l’exploitation des peuplements d’épicéas scolytés, à l’intervention des services de secours, à l’accès aux résidences secondaires en zone infectée ainsi qu’à l’accès des propriétaires à leurs terrains utilisés à des fins agricoles ou piscicoles enclavés dans les bois et forêts de zone infectée. - Pour veiller à ce que ces mesures soient appliquées sur le terrain et assurer une bonne communication avec les communes concernées, une rencontre entre la ministre, la Province de Luxembourg et les communes en zone PPA aura lieu en février prochain à Arlon.
La peste porcine africaine tue 85 à 95% des porcs infectés. (Photo d'illustration) source : lematin.ch
Originaire d'Afrique, «l'Ebola du cochon» pourrait se propager en Suisse, estime l'OSAV. La plus grande épidémie animale jamais vue sur la planète a déjà touché près de 700 sangliers en Europe.
- En Suisse, porcs et sangliers sont surveillés de près en raison de la peste porcine africaine. Les experts qui craignent que les cochons sauvages de différents pays européens ne contaminent nos porcs d'élevage avec cette maladie aussi connue sous le nom d'Ebola du cochon, multiplient les tests de dépistage, affirme Le Matin Dimanche, citant des informations de l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV). - Pour faire face à une augmentation du risque, l'Allemagne pense à placer des clôtures dans plusieurs régions frontalières, pour dissuader notamment les sangliers polonais d'entrer. - La Suisse n'en est pas encore là, même si l'on considère à l'OSAV que le risque de voir apparaître en terres helvètes la plus grande épidémie animale jamais vue sur la planète reste élevé.
699 signalements en Europe - Originaire de la région subsaharienne, la maladie tue 85 à 95% des porcs infectés. - Sur le sol européen, il y a eu 699 signalements de sangliers contaminés en décembre dernier, pour 68 porcs domestiques (dont 65 en Roumanie). (ats/nxp)