ALERTE PESTE PORCINE
Jeudi 24 octobre 2019 Peste porcine.
Avec l’épidémie, chiens et lapins
reviennent dans les assiettes chinoises
Des marchands arrangeant un étalage de viande porcine dans le comté de Wuyi, en Chine, en 2013
(photo d'illustration). | REUTERS / CHINA DAILY - Source : ouest-france.fr
L’épidémie de peste porcine africaine oblige une partie de la population chinoise, notamment dans les provinces rurales, à se tourner vers d’autres viandes, dont celles de chien et de lapin. Les chiens et les lapins dans les assiettes des Chinois, nous apprend Courrier International, en citant des informations du South China Morning Post. La raison invoquée par le média chinois : l’explosion du prix du porc à la suite de l’épidémie de peste porcine africaine qui touche l’Asie.
La fièvre porcine en cause
- La Chine, plus grande productrice et consommatrice de viande de porc au monde, se trouve en pénurie après la contagion de la maladie, qui a pour conséquence l’abattage de millions de bêtes.
- Et les prix montent en flèche, touchant particulièrement les comtés ruraux. Le South China Morning Post raconte la situation dans celui de Wan’an, dans la province de Jiangxi : « Dans un supermarché du centre-ville du comté, le prix du porc maigre était de 72 yuans (10 dollars) le kilo, tandis que les côtes de porc coûtaient 74 yuans (10,50 dollars) le kilo, soit plus du double de ce que l’on facturait il y a un an. »
Du chien ou du lapin
- Il devient même très compliqué de se fournir en viande de porc : « En raison de son prix effréné, la viande la plus populaire de Chine est introuvable. Au lieu de cela, de nombreux habitants optent pour un plat traditionnel qui avait perdu de l’attrait jusqu’à récemment. » Comprendre : la viande de chiens.D’autres supermarchés tentent de pallier le manque porcin en faisant des promotions sur de la viande de lapin.
- Selon le quotidien chinois, la situation ne risque pas de s’améliorer tout de suite : « Rien ne laisse présager que la crise porcine en Chine sera terminée dans un avenir proche. »
Publié par : ouest-france.fr
Jeudi 10 octobre 2019 PESTE PORCINE AFRICAINE
La Chine veut élever des porcs aussi gros que des ours polaires
VCG / Contributeur / Getty Images - Source : capital.fr Le premier producteur et consommateur de porc au monde pourrait faire face à une pénurie de viande dès le premier semestre 2020.
- La situation est grave en Chine. Découverte dans le nord du pays à l’été 2018, la peste porcine, aussi appelée fièvre porcine africaine, a contaminé tout le pays qui pourrait perdre 40% de sa production cette année. Une catastrophe pour le premier producteur et consommateur de porc au monde, avec 54 millions de tonnes en 2018, soit plus de la moitié de la production mondiale, explique Le Monde. L’an dernier, le porc a représenté 64% de la viande consommée en Chine.
- Face à cette situation, le pays pourrait connaître une pénurie de viande de porc dès le début de l’année prochaine alors que Pékin puise actuellement dans ses réserves, créées en 2007 pour faire face à de telles situations. Et les premiers touchés par cette crise majeure au pays de Xi Jinping sont les éleveurs, qui tentent de trouver des solutions pour faire face au manque d’animaux et à une demande toujours plus forte.
500 kg le porc
- Dans la province du Guangxi, des paysans misent ainsi sur des porcs de plus en plus gros pour tenter de relancer leur activité. À Nanning, la capitale, des cochons gigantesques ont vu le jour : un animal peut peser jusqu’à 500 kg, soit le même poids qu’un ours blanc mâle à l’âge adulte. Des "super-porcs" qui se vendent une fortune : 10.000 yuans, soit 1.280 euros. C’est trois fois le revenu mensuel moyen dans la ville, explique Bloomberg.
- Le Guangxi n’est pas le seul territoire chinois concerné par les expériences sur ces porcs géants. Dans la province de Jilin, dans le nord-est, des agriculteurs parviennent à élever des animaux jusqu’à un poids moyen de 175 à 200 kg. Bien plus que le poids normal d’un porc à l’âge adulte d’environ 125 kg. Le but : élever des porcs "aussi gros que possible", alors que l’idée selon laquelle plus un animal est gros meilleur il est, ne cesse de se répandre ces derniers mois dans le pays.
+30% de profits ?
- Face au succès de ces porcs hors-norme, les grands producteurs du pays dont les groupes Wens Foodstuffs, Cofco Meat et Beijing Dabeinong Technology travaillent également sur l’augmentation du poids moyen de leurs animaux, jusqu’à 14% selon un analyste chez Bric Agriculture, cité par Bloomberg. Ainsi, dans certaines grandes exploitations, le poids moyen des porcs à l’abattage a grimpé jusqu’à 140 kg, contre 100 kg jusqu’à présent.
- Des méthodes qui pourraient augmenter les profits des entreprises de plus de 30% et pourraient pallier, dans une certaine mesure, la pénurie de porc que rencontre actuellement la Chine. De nombreux producteurs peinent en effet à reconstituer leurs stocks d’animaux alors que les prix des porcelets et des truies reproductrices ont bondi depuis le début de la crise. Augmenter la taille et le poids des animaux qu’ils possèdent déjà pourrait ainsi leur permettre de financer le renouvellement de leurs stocks.
Annick Berger
Publié par : capital.fr
Jeudi 3 octobre 2019 Peste porcine africaine :
la zone infectée fermée aux promeneurs et cyclistes
La ministre wallonne Céline Tellier, en charge de l’Environnement, de la Nature, de la Forêt a annoncé une nouvelle mesure pour la gestion de la peste porcine africaine. À partir du 4 octobre, la forêt située en zone infectée sera à nouveau fermée aux promeneurs et cyclistes. Cette décision a été prise ce 30 septembre lors d’une réunion du Comité stratégique Peste porcine africaine. - La fermeture est jugée indispensable pour venir à bout de la maladie et éviter tout risque de propagation notamment via des sangliers séropositifs.
Impact sur le tourisme
- La ministre s’est dite consciente des conséquences de cette mesure. Cette période automnale est une période touristique mais il s’agit d’une contrainte nécessaire pour éradiquer la maladie et limiter les risques sanitaires.
"Ce n’est pas une décision que nous prenons de gaieté de cœur mais les efforts pour éradiquer la maladie vont s’intensifier et la circulation en forêt de randonneurs ou cyclistes risque de perturber ces opérations. C’est une contrainte nécessaire pour gagner le combat contre la peste porcine africaine dans la zone. Rien ne change en ce qui concerne les activités forestières déjà limitées à l’évacuation des épicéas scolytés", explique la ministre.
Les tirs de sangliers vont s’intensifier avec l’aide des chasseurs
- De moins en moins de cadavres sont découverts. Le dernier animal testé positif à la maladie date du 11 août dernier. Mais des sangliers séropositifs ont fait leur apparition : il s’agit de sangliers qui présentent une résistance au virus et qui pourraient être contagieux.
"Sur les 3667 sangliers analysés sur l’ensemble de la zone PPA, 827 ont été découverts positifs à la peste porcine africaine (PPA). Sur cette même zone, environ 5000 sangliers ont été abattus ou trouvés morts depuis le 13 septembre 2018. Le dernier sanglier positif à la PPA a été découvert le 11 août dernier", explique le Service public de Wallonie.
- Pour éviter que ces sangliers séropositifs ne propagent la maladie de manière bien plus étendue que précédemment, un important dispositif de destruction par tir à l’affût va notamment être lancé en zone infectée.
Un pic d’épidémie maîtrisé
La crainte d’un pic d’épidémie suite aux mises bas des laies a heureusement été maîtrisée. Mais les efforts doivent être poursuivis pour éviter une propagation par les sangliers séropositifs. Les dépouilles de sangliers sont analysées au centre de collecte de Virton - © Carl Defoy
Illustration source : rtbf.be
Lundi 30 Septembre 2019 Peste porcine :
la Chine accusée d’enterrer vivants des cochons infectés Dans un élevage de porcs de la banlieue de Pékin en 2012. Photo David Gray. Reuters
Source : liberation.fr L’épidémie de peste porcine africaine s’étend en Asie et touchait en août 5 millions de bêtes et une demi-douzaine de pays. - Les photos ou vidéos mises en ligne par de rares témoins, et diffusées par des médias étrangers, donnent la nausée. Certaines montrent une longue file de camions cabossés dans lesquels s’entassent des centaines de cochons dans des conditions épouvantables ; sur d’autres, on voit des cochons balancés, tels des sacs, dans de profondes fosses tapissées de bâches. Les tractopelles et les énormes tas de terre accumulés autour des fosses ne laissent guère de doute sur le sort qui attend les animaux pris au piège, totalement affolés.
- Même si la prudence s’impose quant à la date et au lieu de tournage de ces documents, plusieurs sources s’accordent à dire que face à la progression de la peste porcine africaine (PPA), qui touche désormais une demi-douzaine de pays d’Asie, certains n’hésitent pas à enterrer vivants les animaux infectés. Parmi les 5 millions de cochons déjà abattus ou morts des suites de cette maladie (chiffre FAO, août 2019), combien ont connu cette mort terrible ? Impossible à savoir. Mais c’est en Chine, où sévit depuis un an ce virus hautement contagieux et mortel pour les cochons et les sangliers, que cette pratique serait la plus répandue. Il faut dire que la Chine, premier producteur et consommateur de porcs au monde, compte la bagatelle de 26 millions de porcheries. Si la plupart sont de taille modeste, d’autres, véritables HLM à élevage, comprennent plusieurs étages, chaque niveau abritant jusqu’à un millier de porcs.
«Cet événement n’a pas de précédent»
- En avril, Annie Schreijer-Pierik, députée européenne néerlandaise et membre de la Commission environnement, santé publique et sécurité alimentaire, interpellait ses collègues pour dénoncer l’enterrement de porcs vivants en Chine, ajoutant que des témoins avaient même vu des animaux brûlés vifs. La députée précisait que le virus étant capable de survivre dans les tissus des animaux morts, ces «enterrements» posaient de sérieuses questions sanitaires. Si elle n’est pas transmissible à l’homme, la PPA s’avère en effet très résistante dans l’environnement comme dans les produits à base de viande de porc.
- «Les pays d’Asie ont une bonne expérience de l’abattage massif de volailles, suite à l’épidémie du virus H5N1, mais “traiter” des cochons s’avère beaucoup plus complexe. La logistique devient plus militaire, témoigne un chercheur de la FAO qui préfère garder l’anonymat. J’ai parlé à de nombreux experts et tous considèrent que cet événement n’a pas de précédent.»
- L’ampleur de cette épidémie dans le monde animal semble en effet inédite, d’autant que le virus n’est actuellement contré par aucun traitement ni vaccin. Mais pour Nicolas Treich, directeur de recherches à l’INRA, les moyens employés pour la juguler sont injustifiables : «Il s’agit probablement là d’une des pires conséquences de l’élevage industriel en termes de nombre d’animaux concernés et de souffrance animale. Mais le retour à un élevage paysan apparaît improbable dans un pays comme la Chine qui a récemment industrialisé son agriculture et doit répondre à une demande croissante en viande.»
112 km de clôtures entre la France et la Belgique
- L’OIE, l’organisation mondiale de la santé animale (dont la Chine est membre), refuse de confirmer ou d’infirmer les témoignages faisant état de pratiques barbares pour éliminer les porcs malades, se contenant de rappeler leur mise à mort doit être faite «conformément aux principes du bien-être des animaux».
- Selon l’OIE, le virus serait présent dans 45 pays et territoires, dont une dizaine dans l’UE. La France, encore indemne, a construit 112 km de clôtures dans les départements frontaliers avec la Belgique, où le virus a été détecté en 2018, afin d’éviter que des cochons et surtout des sangliers malades ne pénètrent sur son territoire.
2019 : pour les Chinois, l’année du cochon. Funestement prémonitoire.
Sarah Finger
Publié par : liberation.fr
Samedi 21 Septembre 2019 La Thaïlande tue 200 porcs
en lien avec la peste porcine africaine
La Thaïlande a abattu plus de 200 porcs cette semaine, ont annoncé mercredi les autorités locales. Il s’agit de la première action de ce type alors que les craintes d'une possible épidémie de peste porcine africaine montent.
- La Thaïlande n'a toujours pas signalé d'épidémie de peste porcine africaine au sein de son cheptel, alors que les pays voisins, la Birmanie, le Laos et le Cambodge ont tous confirmé plusieurs cas de cette maladie mortelle.
- Le département thaïlandais de l'élevage a déclaré que l'abattage des porcs était une "action préventive" après la mort mystérieuse de deux cochons dans la province de Chiang Rai, dans le nord du pays, à environ 20 km de la Birmanie.
- "Nous avons tué plus de 200 porcs dans deux fermes là-bas", a déclaré à Reuters Nopporn Mahakanta, chef du bureau provincial de l'élevage, ajoutant que cette action était conforme aux protocoles en vigueur pour lutter contre les épidémies de maladies animales.
- "Ils se trouvaient dans un rayon de 1 km autour de l’endroit où les cochons sont tombés malades et ont succombé", a-t-il déclaré.
- Nopporn a ajouté que des échantillons de sang et de tissus des premiers porcs avaient été envoyés lundi dans un laboratoire d'une autre province du nord, Lampang, afin de déterminer s'ils avaient contracté la peste porcine africaine.
- Les résultats de laboratoire pourraient prendre environ 14 jours, a-t-il précisé.
- La peste porcine africaine a été détectée pour la première fois en Asie en Chine, en août dernier, entraînant la destruction de près de 40% du cheptel du plus grand producteur de porcs au monde. Depuis, elle s'est répandue dans la région, touchant la Mongolie, le Vietnam, le Cambodge, le Laos, la Birmanie et les Philippines.
- La Corée du Sud a été le dernier pays touché par le virus, deux cas ayant été confirmés cette semaine.
- La Thaïlande est en alerte depuis que les pays voisins ont signalé des épidémies et a interdit les importations de produits à base de porc et de porc en provenance du Laos et de Birmanie.
Publié par : lepetitjournal.com