Plus de 35.000 sangliers ont été abattus durant l'année cynégétique 2018-2019 en cours, soit déjà 28% en plus que lors de l'exercice précédent, communique René Collin (cdH), le ministre wallon de la Nature et de la Forêt dans les titres Sudpresse mardi. Cette chasse a été encouragée pour lutter contre la surpopulation de sangliers en Wallonie, puis contre la peste porcine africaine déclarée en septembre 2018.
Les chasseurs et les agents du Département de la Nature et des Forêts ont déjà tué un total de 35.326 sangliers en Wallonie, alors que ces chiffres, arrêtés au 28 février 2019, sont amenés à évoluer, car l'année cynégétique ne s'achève que fin juin. Il s'agit d'un record et d'une hausse de 28 % par rapport à l'année cynégétique précédente.
"L'objectif était de tuer 30% de sangliers supplémentaires cette année, l'objectif est donc quasi atteint", déclare René Collin.
"La sensibilisation des chasseurs a bien fonctionné, ils ont pris conscience de leur rôle de régulateur", indique le ministre Collin. "Mais il faut poursuivre nos efforts afin d'atteindre les objectifs fixés. À savoir, réduire en deux ans, d'ici le 1er mars 2020, la population des sangliers de 50%. On vient de la réduire de 30% en moins d'un an, le but semble donc accessible", commente le ministre.
L'ambition est aussi d'éradiquer totalement le sanglier dans la zone infectée par la peste porcine (110.000 hectares compris entre Herbeumont et Aubange), pour éviter tout risque de propagation du virus.
Peste porcine africaine Le laboratoire de Ploufragan au cœur de la lutte
Nicolas Rose, directeur adjoint du laboratoire de Ploufragan, et Marie-Frédérique Lepotier, qui dirige cette unité,
mènent avec leur équipe des travaux visant à mieux détecter le virus. (Photo F. L. G.)-Source : letelegramme.fr
Face à la peste porcine africaine, qui sévit en Europe et qui décime le cheptel chinois, c’est le branle-bas de combat pour éviter la propagation du virus et tenter d’en venir à bout. À Ploufragan (22) où se trouve le laboratoire national de référence pour la maladie, les chercheurs de l’Anses sont parties prenantes de cette lutte planétaire.
Sur les 18 personnes qui travaillent au sein de l’unité « virologie Immunologie porcine » du laboratoire costarmoricain de l’Anses (agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation de l’environnement et du travail), elles sont quatre personnes à se consacrer à la Peste porcine africaine (PPA). « Mais cette équipe peut être complétée à tout moment en faisant appel à six autres techniciens et trois autres scientifiques, ce qui nous permet d’assurer des astreintes sanitaires et de pouvoir répondre à toute demande de confirmation de diagnostic 24 heures sur 24 », confie Marie-Frédérique Lepotier qui dirige cette unité, située au cœur du technopôle de Ploufragan. Depuis le mois de septembre que des cas de PPA sont apparus sur des sangliers en Belgique, la vigilance est assurément montée d’un cran au laboratoire de l’Anses, le laboratoire national de référence pour cette maladie. L’équipe de Marie-Frédérique Lepotier y mène des travaux visant à mieux détecter le virus et aussi à en venir à bout.
Ni vaccin, ni traitement Pour l’instant, il n’y a ni vaccin ni traitement pour traiter cette maladie virale hémorragique, hautement mortelle pour les porcs domestiques et les sangliers mais sans danger pour l’homme. Le virus d’origine africaine est réapparu en Europe en 2007 dans un élevage de porcs de Géorgie et s’est propagé dans les pays de l’est avant de faire un grand saut vers la Belgique ce qui démontre que l’infection est liée à l’activité humaine (transports, sandwich contaminé, importations de sangliers…) plutôt que par contact avec la faune sauvage. Le continent asiatique aussi est atteint.
Faire barrage au virus « Nous cherchons à développer des méthodes de diagnostic toujours plus rapides et plus fiables. Aujourd’hui, il est possible d’avoir des premiers résultats en moins de 24 heures », explique Marie-Frédérique Lepotier. Depuis que la maladie est présente aux portes de la France, l’expertise de la chercheuse et de son équipe est plus que jamais sollicitée par le ministère de l’Agriculture pour la mise en place de mesures de gestion efficaces. Il s’agit de faire barrage au virus et d’empêcher des sangliers contaminés d’entrer en France. La maladie, décelée en septembre en Belgique, s’est depuis dangereusement rapprochée de l’Hexagone ce qui a conduit les autorités françaises à mettre en place « une zone blanche » avec l’édification d’une clôture de 1, 50 m de hauteur sur une bande de plusieurs kilomètres le long de la frontière. La stratégie consiste à éliminer tous les sangliers situés dans la zone. Les chasseurs ont été mis à contribution ainsi que des tireurs professionnels et des piégeurs. Chaque sanglier tué ou trouvé mort dans cette zone est récupéré et ausculté et des prélèvements sont envoyés pour analyse.
Les éleveurs sur le qui-vive « Nous avons mis en place deux laboratoires agréés au Mans et à Strasbourg pour leur confier le diagnostic de première intention. En cas d’analyse positive, elle nous sera transférée pour confirmation et pour caractériser le virus », poursuit la chercheuse costarmoricaine. Pour l’instant la France est épargnée. Mais jusqu’à quand ? En Bretagne, première région porcine, on a une peur bleue de cette maladie car les conséquences économiques seraient catastrophiques. Un seul cas en France pourrait justifier des interdictions d’exportation vers des pays étrangers. Tous les éleveurs sont sur le qui-vive et les mesures de bio sécurité ont été renforcées dans les élevages
L’équipe deMarie-Frédérique Lepotier est aussi sur la piste d’un vaccin mais le chemin est long. « Plusieurs équipes travaillent dessus à travers le monde mais c’est un virus exceptionnel, complexe qui a le don de manipuler le système immunitaire du porc à son profit », note la chercheuse qui remarque malgré tout des avancées intéressantes grâce aux nouvelles techniques de séquençage du génome.
C'était une demande du ministre de l'agriculture, Didier Guillaume. La zone blanche contre la peste porcine, instaurée d'abord dans les Ardennes et la Meuse, est étendue à des communes de Meurthe-et-Moselle, près de Mont-Saint-Martin. La Meuse élargit son périmètre.
La zone de surveillance renforcée contre la peste porcine, installée en début d'année dans les Ardennes et la Meuse, sur 80 km carrés, s'étend désormais au Pays haut de Meurthe-et-Moselle. La décision a été annoncée, jeudi 11 avril, par le préfet de Meurthe-et-Moselle, Eric Freysselinard. Par souci de cohérence, ce vendredi 12 avril, la préfecture de la Meuse annonce à son tour une extension de son périmètre départemental. La clôture meusienne est donc élargie "pour rejoindre celle qui couvre à présent la Meurthe-et-Moselle". En Meurthe-et-Moselle, cette "zone blanche" correspond au territoire compris entre la frontière belge et la clôture mise en place entre Villers-le-Rond et Mont-Saint-Martin. A l'intérieur de ce périmètre, la préfecture de Meurthe-et-Moselle rappelle que "des mesures drastiques de réduction des populations de sangliers" doivent permettre d'empêcher la propagation du virus. Les sangliers tués ou trouvés morts dans cette zone seront géolocalisés, puis enlevés par les services d'équarrissage. Chaque animal ainsi récupéré est ausculté pour des prélèvements destinés à vérifier la présence éventuelle ou l'absence du virus de la peste porcine africaine.
La France épargnée pour l'instant Ces précautions s’appliquent aux "travaux forestiers ainsi qu’à toutes activités sportives, culturelles, pédagogiques ou de loisirs en forêt dans la zone", précisent les services de l'Etat à Nancy. Les détails des mesures sont accessibles sur le site internet de la préfecture de Meurthe-et-Moselle. Le virus de la peste porcine contamine les sangliers et menace les élevages de porcs. L'épidémie, qui a touché la Belgique en septembre 2018, n'est pas décelée en France, officiellement, à ce jour. Originaire du continent africain, cette maladie est apparue en Europe il y a cinq ans. Par Laurent Watrin Publié par : francebleu.frMardi 9 Avril 2019 Luxembourg
Peste porcine africaine : la réouverture de certains sentiers forestiers inquiète
Les Fédérations wallonne et flamande de l’agriculture estiment que cette réouverture est prématurée. La France aussi.
La décision du ministre wallon de l’Agriculture, René Collin, d’autoriser à nouveau depuis ce samedi l’accès aux promeneurs dans une zone de 16.000 hectares de forêts dans le sud de la province de Luxembourg, dont l’accès avait été interdit dans le cadre de la lutte contre la peste porcine africaine, est « prématurée », a réagi samedi la Fédération wallonne de l’Agriculture (Fwa).
« En effet, il manque, pour pouvoir se diriger en toute tranquillité vers une réouverture d’une zone infectée par un virus hautement résistant dans l’environnement, des données scientifiquement étayées qui réduisent à zéro le risque de propagation de la peste porcine africaine par l’intermédiaire du vecteur humain », estime la Fwa dans un communiqué. Si elle dit comprendre l’intérêt économique et social d’une telle mesure, l’organisation agricole y oppose cependant « les conséquences dramatiques qu’aurait l’introduction de la maladie dans le cheptel domestique. »
Beaucoup d’inquiétudes « La Flandre et la France sont tout autant concernées, inquiètes et opposées à cette décision. En outre, l’entièreté du commerce de porcs en Wallonie risque d’être mise sous embargo et un blocage total de la filière wallonne s’avère très probable dans le contexte actuel », ajoute la Fwa, qui demande au ministre Collin de stopper toute décision d’assouplissement des mesures d’interdiction jusqu’à nouvel ordre. La Fwa réclame en outre une nouvelle concertation au niveau national regroupant l’ensemble des acteurs de la filière porcine belge mais aussi de toutes les autres activités économiques de la région actuellement bloquée. Vendredi, le syndicat agricole flamand Boerenbond avait qualifié la décision du ministre wallon d’« irresponsable et incompréhensible ». « Cette décision du ministre René Collin est stupéfiante et revient ni plus ni moins à tenter le diable », a estimé la présidente du syndicat agricole flamand, Sonja De Becker.« Et ce, au moment même où des efforts diplomatiques sont déployés pour rouvrir d’importants marchés à l’exportation. » Le secteur porcin est un pilier important de l’élevage en Flandre. L’interdiction de circulation reste de mise dans les zones proches de la découverte des derniers foyers, soit une zone de 14.000 ha couvrant les forêts de Rulles, Neufchâteau et de Chiny et au sud, les bois d’Ardenne, de Meix-devant-Virton et du Grand Bois. Publié par : lesoir.beSamedi 6 Avril 2019
Meurthe-et-Moselle - 54
Peste porcine africaine La zone blanche s’agrandit
peste porcine africaine (PPA) sanglier ministère de l'Agriculture Illustration source : lafranceagricole.fr
La création de la troisième zone blanche de dépeuplement de sangliers en Meurthe-et-Moselle a été officialisée par arrêté le 4 avril 2019. C’était une demande de Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture, lors de son déplacement en Meurthe-et-Moselle, le 28 mars dernier. Le feu vert pour la mise en place de la troisième zone blanche en Meurthe-et-Moselle a été officialisé au Journal officiel le 4 avril 2019. Publié par : lafranceagricole.fr