Lundi 18 Novembre 2025

   Côtes d'Armor - 22

Un oiseau protégé mais problématique

 - En France, le choucas des tours (Coloeus monedula) est une espèce protégée depuis 1989. Néanmoins, cet oiseau est un véritable cauchemar pour les agriculteurs. Son régime alimentaire varié le pousse à picorer tout ce qu’il trouve. Il détruit ainsi en un rien de temps des exploitations tout entières. Malheureusement, les méthodes alternatives, telles que les répulsifs ou les dispositifs d’effarouchement, ne sont d’aucune efficacité.
 - De plus, la prolifération des choucas des tours pose également des problèmes de sécurité.
 - Dans le sud du territoire, notamment dans la commune de Quintin, ces oiseaux ont colonisé un nombre considérable de cheminées. Cette présence est susceptible de causer de sérieux risques d’incendie.
 - Jean-Paul Hamon, adjoint à Quintin, explique :
« C’est un animal qui a su s’adapter de façon impressionnante. La quasi-totalité des cheminées sont remplies et cela génère des risques d’incendies, on en a déjà eu ! »
 - Pour faire face à ces dégâts, le préfet des Côtes-d’Armor prend chaque année des arrêtés pour permettre sa régulation.
 - Cette année, la préfecture autorise l’abattage de 8 000 individus entre le 1er mai 2024 et le 31 mars 2025.
 - À noter que ces arrêtés font souvent l’objet de contestations devant le tribunal administratif.
 - En 2021 et 2022, des associations comme la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) ont obtenu la suspension temporaire des arrêtés préfectoraux autorisant leur destruction. Malgré cela, les agriculteurs et collectivités locales continuent de faire face à des pertes financières considérables.

Une subvention nécessaire pour protéger les intérêts locaux

 - Face à l’ampleur des dégâts, l’agglomération de Saint-Brieuc a alors décidé de soutenir financièrement les chasseurs. Elle prévoit d’accorder une subvention de 2 500 € à la fédération de chasse départementale. C’est une première pour la collectivité.
 - Comme l’explique Pascal Prido à Ouest-France, vice-président de l’agglomération chargé de l’agriculture, les dégâts sont trop importants pour ne pas réagir.  Il déclare :
“La Chambre d’agriculture estime les dégâts à 900 000 € dans le département.” Ainsi, cette subvention vise à couvrir les frais engagés par les chasseurs, comme l’essence et les munitions, afin de les inciter à intervenir efficacement.
 - En outre, pour Aline Le Boëdec, adjointe à Saint-Brieuc, la régulation des choucas ne devrait pas reposer uniquement sur les collectivités :
“L’État devrait expérimenter des solutions, comme faire intervenir des fauconniers. Ce n’est pas uniquement aux collectivités locales de porter ce poids.”
En somme, la prolifération du choucas des tours représente un véritable défi, tant en raison des dégâts qu’il cause aux cultures que par les risques qu’il fait peser en zone urbaine. Trouver un équilibre entre la préservation de cette espèce protégée et la nécessaire préservation des intérêts locaux se présente comme un problème complexe.

Par A.T.
Pour lechasseurfrancais.com

Coup de Tonnerre :

FN Browning reprend le groupe de munitions de chasse Sofisport

Le groupe belge FN Browning, acteur majeur dans l’industrie des armes légères, est en voie d’acquérir le producteur français de munitions Sofisport, renforçant ainsi sa position sur le marché mondial des munitions de chasse et de tir sportif.

 - Cette opération, qui pourrait être finalisée dans les six prochains mois, représente une des plus grandes acquisitions de l’histoire de FN Browning.

Une Opportunité de Croissance pour FN Browning

 - En 2023, FN Browning a enregistré un chiffre d’affaires consolidé de 908 millions d’euros, avec un résultat net de 75 millions d’euros.
 - Grâce à cette acquisition, le groupe wallon prévoit de diversifier son offre, en ajoutant à son portefeuille des munitions de chasse et de tir sportif, un domaine où Sofisport excelle.
 - Ce rapprochement permettra également de créer un acteur européen majeur dans la fabrication d’armes légères et de munitions.

Sofisport : Un Leader dans les Munitions de Chasse et de Tir Sportif

 - Basé à Paris, Sofisport est un groupe familial comptant plus de 1 000 employés répartis sur 15 sites en France, en Italie, en Espagne, au Royaume-Uni et au Canada.
 - Le groupe commercialise des munitions sous ses propres marques, telles que Nobel Sport, Cheddite et Eley Hawk, et fournit également des composants comme la poudre et les amorces à des fabricants tiers.
 - En 2022, Sofisport a acquis Maxam, consolidant sa position dans le secteur.
 - Le rapprochement entre FN Browning et Sofisport repose sur une forte complémentarité.
 - FN Browning, bien établi dans les armes légères, est absent du marché des munitions de chasse et de tir sportif, qui constitue le cœur de métier de Sofisport.
 - Ensemble, ces deux entreprises visent à créer un leader mondial intégrant production d’armes légères et fabrication de munitions.
 - FN Browning prévoit d’investir dans de nouvelles capacités de production en Belgique et en France.
 - Ce rapprochement illustre une tendance à la consolidation du secteur des armements de petits calibres.
 - Le partenariat pourrait également accélérer les efforts de recherche et développement dans les munitions écologiques, notamment les amorces vertes exemptes de styphnate de plomb.
 - Cette démarche répond aux besoins croissants en solutions durables dans le secteur.
 - Avec cette acquisition, FN Browning se positionne comme un acteur incontournable dans l’industrie des armements, combinant innovation, production de pointe et stratégie internationale.
Ce rapprochement promet de redessiner le paysage européen des munitions de chasse et de tir sportif.

Par Baudouin de Saint Léger
Pour chassons.com

Un constat de départ étonnant.

 - Si les chasseurs exercent une pression intense sur les sangliers partout en France, c’est avant tout suite à des accords tripartites signés entre l’État, les agriculteurs et les chasseurs.
 - Les sangliers sont en surnombre dans notre pays comme chacun le sait et les dégâts causés sur les cultures deviennent insoutenables pour les agriculteurs.
 - Il en va de même pour les zones urbaines qui voient de plus en plus de compagnies de sangliers investir les friches tout en se promenant au beau milieu des habitations.
 - Pour endiguer ce phénomène, les chasseurs ont été mobilisés pour chasser toujours plus le sanglier et dans certains départements, les préfectures ont même autorisé la chasse du sanglier toute l’année, à tel point que certaines sociétés de chasse s’imposent une trêve alors qu’elles pourraient chasser sans discontinuer.
 - Du côté de One Voice, cette situation est insoutenable et les chasseurs sont pointés du doigt pour leurs actions.
 - L’association animaliste déplore des battues administratives, la pose de cages, les affûts et toutes les mesures mises en place pour exercer une pression constante sur les populations de sangliers.
 - Pour One Voice, « les sangliers sont prétendument décrétés en surabondance par les préfets ». La surpopulation de sanglier ne serait donc qu’une vue de l’esprit de l’administration pour aller dans le sens des chasseurs. Chasseurs qui sont en réalité responsables des dégâts puisque, comme d’habitude, l’association affirme que la chasse est elle-même responsable de l’augmentation des effectifs de sangliers.

One Voice attaque la chasse du sanglier en justice.

 - Pour ces raisons, l’association One Voice a annoncé qu’elle allait participer à des audiences devant les tribunaux concernés pour « lutter contre le massacre des sangliers ».
 - L’association a indiqué avoir déjà participé à une audience devant les tribunaux Marseillais ce jeudi 14 novembre et elle sera devant le tribunal de Bastia le 21 novembre prochain.
 - L’objectif de l’association est de corroborer le fait que les préfets sont en dehors des clous quand ils affirment que la surpopulation de sangliers est un problème et par conséquent, que leurs arrêtés sont infondés.
 - On savait que les animalistes étaient parfois en dehors des réalités mais tout de même, affirmer que les sangliers ne sont pas en surnombre, qu’ils sont inoffensifs et que la chasse est la seule responsable des mouvements de compagnie, il fallait oser !

Une rencontre surprenante.

 - C’est à Cormoranche-sur-Saône, une commune de l’Ain, qu’un passionné du vélo a décidé de partir en balade ce dimanche 09 novembre.
 - L’homme est connu dans son village pour être un animateur de « Vélo Bus », une initiative d’encadrement des enfants permettant de les emmener à l’école en vélo venant d’une association cycliste dont il est le président.
 - Olivier grimpe donc sur son vélo pour une nouvelle sortie dominicale mais au détour d’un chemin boisé, il voit surgir un sanglier sur le côté de son vélo.
 - L’animal se jette dans sa direction et lance un coup de tête qui désarçonne le cycliste et le projette sur le sol.

Une blessure importante au niveau du mollet.

 - Suite à cette malheureuse rencontre, le cycliste explique chez Le Progrès qu’il a ressenti une vive douleur au niveau du mollet.
 - La blessure est relativement grave et il décide d’appeler son épouse pour qu’elle puisse lui venir en aide.
 - Elle viendra le rechercher sur les lieux de l’accident et va l’emmener aux urgences pour qu’ils puissent recoudre la vilaine entaille que lui a laissé le sanglier.
 Finalement, il s’en sortira avec 19 points de suture en tout et une ITT d’une semaine.